Cette situation, dite de polymédication, place les médecins généralistes face aux enjeux complexes de la gestion de l’ordonnance et face à la question de la déprescription (arrêt de médicament). Une grande majorité des généralistes assument leur rôle central dans la gestion de l’ordonnance de ces patients et se sentent à l’aise pour proposer de déprescrire les médicaments qu’ils jugent inappropriés.
Les médecins s’estiment bien informés des risques associés à la polymédication et se réfèrent, pour la plupart d’entre eux, à la presse scientifique (82 %) et à l’avis de collègues spécialistes (81 %) pour mettre à jour leurs connaissances sur les bénéfices et les risques des médicaments. Pour 8 médecins sur 10, les guides de bonnes pratiques disponibles pour chaque pathologie chronique apportent une aide concrète, mais sont difficiles à appliquer chez les patients souffrant de plusieurs maladies chroniques. Plus de la moitié des médecins estiment insuffisante la collaboration entre médecins traitants et pharmaciens en matière de polymédication.