Les retraites par région en 2001

Documents de travail (1998-2019)

N° 47

Paru le 01/02/2003

Hélène CHAPUT

Résumé

L’Échantillon interrégimes de retraités (EIR), produit par la DREES tous les quatre ans, est la seule source statistique permettant d’avoir une vision d’ensemble de la population des retraités, notamment en termes de pension perçue. L’extension de l’échantillon en 1997, puis en 2001 a permis d’élargir le champ d’investigation et d’introduire dans l’analyse une composante géographique.

Le montant moyen de la retraite globale s’élève à 1 136 euros en 2001 pour les résidents en métropole. Il existe toutefois dans ce domaine de fortes disparités régionales puisque le montant moyen oscille de 973 euros en Basse-Normandie à 1 525 euros en Île-de-France. Cette dernière région se distingue particulièrement des autres : le montant moyen de la retraite globale y est supérieur de plus de 34 % au montant moyen pour la métropole et représente plus d’une fois et demi la retraite globale moyenne de Basse-Normandie. Cette hiérarchie régionale en matière de retraite est quasiment la même que celle établie en matière de salaire et a très peu évoluée depuis 1997 : les huit régions qui ont, en 2001, le niveau de retraite moyen le plus bas sont les mêmes qu’en 1997 ; les six régions qui présentent la pension moyenne la plus élevée en 2001 sont les mêmes qu’en 1997.

Les niveaux de retraite dans les régions françaises s’expliquent d’abord par la structure de la population qui y habite. En effet, si le montant de la retraite perçue par un pensionné dépend principalement de la durée de sa carrière, de son salaire et du ou des régimes dont le pensionné relève, il varie aussi en fonction du sexe, de l’âge et du type de carrière : les femmes, les pensionnées les plus âgés et les polypensionnés perçoivent des retraites en moyenne plus faibles. Ainsi, quatre des cinq régions qui ont le niveau de retraite le plus bas (Limousin, Bretagne, Pays de la Loire et Auvergne) sont des régions qui comptent plus de femmes que la moyenne nationale. À contrario, c’est en Île-de-France où la part d’anciens cadres est plus importante que celle constatée sur le plan national que la retraite moyenne est la plus élevée.

Toutefois, au-delà de ces facteurs socio-démographiques, la région de résidence a aussi un effet sur le niveau de retraite. À structure de population égale, le fait d’habiter en Limousin, Franche-Comté, Basse-Normandie, Corse, Champagne-Ardennes, Picardie ou Bretagne a un impact négatif important (de -20 euros à -54 euros) sur le niveau moyen de retraite. À l’opposé, le fait de résider en Provence-Alpes-Côte d’Azur et surtout en Île-de-France influe positivement sur le niveau moyen de retraite dans la région : +76,4 euros pour Provence-Alpes-Côte d’Azur et + 225 euros pour l’Île-de-France.

Sources, outils & enquêtes