Fin 2015, 16 millions de retraités perçoivent une pension moyenne de 1 376 euros bruts par mois

Paru le 10/05/2017

Résumé

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie « Les retraités et les retraites - édition 2017 ». Toutes les données disponibles jusqu’en 2015 pour les principaux régimes de retraite obligatoires et facultatifs, ainsi que d’invalidité y sont rassemblées : effectifs, niveaux de pensions, écarts entre les femmes et les hommes, circonstances et motivations de fin de carrière et de départ à la retraite… Cet ouvrage décrit et analyse l’évolution des retraites sous le double effet des réformes intervenues jusqu’en 2015 et de la démographie.

Premier poste de dépenses de la protection sociale, les pensions de vieillesse et de survie s’élèvent à plus de 300 milliards d’euros en 2015, soit un septième du produit intérieur brut et près d’un quart des dépenses publiques.

Fin 2015, la France compte 16 millions de retraités dont 1,1 million vivent à l’étranger. Cet effectif est en hausse de 152 000 personnes par rapport à l’année précédente. La progression du nombre de retraités se poursuit mais à un rythme plus faible qu’en 2014 (+199 000). Les nouveaux retraités sont moins nombreux qu’en 2014 du fait de la réforme de 2010 instaurant le report progressif de l’âge minimal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. 550 000 retraités perçoivent une des allocations du minimum vieillesse en complément d’une faible pension ou en l’absence de pension. Cette allocation, dont le montant est de 800 euros mensuels pour les personnes seules et de 1 242 euros mensuels pour les couples, leur permet d’atteindre un niveau minimal de ressources.

La pension moyenne s’établit à 1 376 euros bruts mensuels, tous régimes confondus (salariés du privé, artisans, indépendants, agriculteurs, etc.). La pension moyenne corrigée de la revalorisation annuelle (0,1 % en octobre 2015) s’accroît de 0,5 % pour les hommes et de 1,1 % pour les femmes. Cette augmentation s’explique principalement par l’effet dit « de noria » : les nouveaux retraités, disposant de carrières plus favorables, perçoivent le plus souvent des montants de pension supérieurs à ceux des anciens retraités.

L’écart de pension entre les femmes et les hommes diminue au fil du temps. La pension de droit direct des femmes est inférieure de 39,2 % en moyenne à celle des hommes en 2015, alors que cet écart était de 45,8 % en 2004. En ajoutant les droits dérivés (pensions de réversion), l’écart se réduit à 25,1 %. Les taux d’activité des femmes, et donc la constitution d’un droit propre à la retraite, n’ont cessé de progresser depuis l’après-guerre. Ces dernières sont également de plus en plus qualifiées, ce qui favorise un rapprochement progressif de leurs rémunérations avec celles des hommes.

En 2015, l’âge moyen de départ à la retraite est de 61,6 ans. En augmentation continue depuis 2010 (+1,1 an), cet âge moyen correspond à l’âge conjoncturel de départ, un indicateur nouvellement calculé qui neutralise les biais liés à l’effet de structure de la population. Entre les générations 1950 et 1954, la proportion de personnes retraitées à 60 ans a baissé de 36 points (de 64 % à 28 %). Le départ à la retraite ne signifie pas pour autant la sortie définitive de l’emploi : en 2015, 3,5 % des retraités, soit 480 000 personnes, ont cumulé leur retraite avec une activité.

La retraite supplémentaire facultative représente seulement 2 % de l’ensemble des prestations retraite versées. Les dispositifs de retraite par capitalisation non obligatoires proposés par certaines entreprises à leurs salariés, ainsi que les produits d’épargne retraite individuels, restent très marginaux. Ils laissent néanmoins à toute personne la possibilité de se constituer une épargne en complément des régimes de retraite obligatoires par répartition.

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