Quel que soit l’âge, bien plus de tests positifs et d’entrées hospitalières parmi les non-vaccinés

Paru le 03/09/2021

Exploitation des appariements entre les bases SI-VIC, SI-DEP et VAC-SI jusqu’au 22 août 2021

Dans le cadre de sa mission d’appui à la gestion de la crise sanitaire, la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) exploite les données pseudonymisées issues des trois principales bases de données sur la crise Covid-19 : SI-VIC (hospitalisation), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination). La DREES réalise des croisements entre ces bases, afin notamment de réaliser un suivi selon le statut vaccinal des personnes testées positives au Covid-19 et des personnes hospitalisées. Ce suivi fait désormais l’objet d’une publication chaque semaine. Les résultats nationaux de cette édition sont enrichis de déclinaisons territoriales et pour la première fois d’une analyse par tranche d’âge. Les fichiers bruts avec ces données sont accessibles sur le site de la DREES, rubrique Open Data.

 

Cette note a fait l'objet d'une révision le 29/10/21 : la consulter.

Entre le 16 et le 22 août, le nombre de tests RT-PCR positifs pour 100 000 habitants non vaccinés s’élève à 405, alors qu’il n’est que d’un peu plus de 50 pour 100 000 habitants vaccinés. À taille de population comparable, le taux de tests RT-PCR positifs est 8 fois plus élevé pour les personnes non vaccinées.

Sur la base des patients entrés à l’hôpital entre le 16 et le 22 août dont un test RT-PCR positif a pu être identifié dans SI-DEP, 80 % des admissions en soins critiques et 76 % des admissions en hospitalisation conventionnelle sont le fait de personnes non-vaccinées, tandis que les patients complètement vaccinés représentent respectivement 14 % des admissions en soins critiques et 18 % des admissions en hospitalisation conventionnelle. En comparaison, à cette date, la part des personnes non vaccinées en population générale est de 32 % et celle des personnes complètement vaccinées de 54 %.

Entre le 16 et le 22 août, la hausse des entrées hospitalières en soins critiques comme en hospitalisation conventionnelle, est essentiellement portée par les personnes non vaccinées. En rapportant les effectifs à la population de chaque statut vaccinal, les entrées en soins critiques s’élèvent à 34 patients pour 1 million de non-vaccinés et 3,4 patients pour 1 million de complètement vaccinés. Ainsi à taille de population comparable, il y a 10 fois plus d’entrées en soins critiques parmi les non-vaccinés que parmi les complètement vaccinés.
Concernant les entrées en hospitalisation conventionnelle, elles s’élèvent à 111 patients pour 1 million de personnes non vaccinées et 16 patients pour 1 million de personnes complètement vaccinées.  

Pour tous les âges, le nombre moyen de tests RT-PCR positifs ainsi que les entrées hospitalières sont plus élevés pour les non-vaccinés que pour les personnes complètement vaccinées. Parmi les non-vaccinés, le nombre moyen de tests RT-PCR positifs sur la période du 26 juillet au 22 août, décroît avec l’âge, à taille de population comparable. En moyenne, plus de 800 tests RT-PCR se sont révélés positifs chaque semaine chez les personnes non vaccinées âgées de 20 à 39 ans. Ce volume se réduit avec l’âge mais reste élevé, y compris pour les 80 ans et plus (270 pour 100 000 habitants non vaccinés de cet âge). Les nombres moyens de tests RT-PCR positifs parmi les personnes complètement vaccinées sont bien plus faibles pour toutes les tranches d’âge durant la même période.

L’épidémie continue de faire rage aux Antilles, alors qu’une légère accalmie est constatée dans les régions méditerranéennes. Dans les départements d’Outre-mer, les établissements hospitaliers ont enregistré une forte hausse des entrées en soins critiques de personnes non-vaccinées pour lesquelles un test RT-PCR positif a été identifié. En métropole, ce chiffre est stable en Provence-Alpes-Côte-D’azur et en Occitanie,tandis qu’il est en baisse en Corse et en Ile-de-France.

Méthodologie

Dans le cadre de sa mission d’appui à la gestion de la crise sanitaire, la DREES apparie, sur la base d’un identifiant pseudonymisé commun, les trois bases suivantes :

  • SI-VIC, système d'information d'identification unique des victimes, base de données sur les hospitalisations conventionnelles ou en soins critiques (réanimation, soins intensifs et soins continus) de patients hospitalisés pour ou positifs au test Covid-19,
  • SI-DEP, système d’information sur le dépistage populationnel, base de données sur les résultats des tests Covid-19,
  • VAC-SI, système d’information Vaccin Covid, base de données sur les vaccinations Covid-19.

Les croisements de ces bases permettent de mieux connaître la situation épidémique et d’éclairer les décisions de politique publique. En particulier, les appariements sont nécessaires pour identifier la part de patients hospitalisés qui sont vaccinés et/ou porteurs d’un variant ou d’une mutation particulière.

Dans chacune des trois bases, lors de leur constitution et avant transmission à la DREES, les seules informations sur le nom (patronymique), premier prénom, sexe et date de naissance de personnes hospitalisées, testées ou vaccinées servent à la constitution d’un pseudonyme, chaîne de caractères non signifiante identifiant de façon unique chaque personne. Ces informations nominatives sont ensuite supprimées des bases avant qu’elles soient transmises à la DREES pour exploitation statistique. Seul le pseudonyme est transmis. Construit suivant le même algorithme dans les trois bases, le pseudonyme permet d’apparier les observations concernant les tests, les hospitalisations et les vaccinations.

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